Pavé de flétan, sauce chimichurri
Pêches et Océans Canada demande de faire preuve de prudence quant à l'exploitation du flétan du Groenland pour la stabilité des stocks. En effet, les changements climatiques affectent le Saint-Laurent et réduisent la superficie de l'habitat du flétan du Groenland, les eaux profondes, en les réchauffant et en diminuant l'oxygène disponible. L'abondance des sébastes et l'abondance faible de la crevette nordique peuvent aussi avoir des effets sur l'état du flétan du Groenland en provoquant une compétition interespèce. Les conditions environnementales actuelles et les projections climatiques suggèrent que la situation risque d'empirer.
Cette espèce se pêche au filet maillant avec des grandeurs de mailles conçues pour avoir peu de répercussions sur le fond marin et pour éviter de capturer des espèces non désirées. Les filets portent des sacs d'appâts, souvent du calmar, à intervalles réguliers le long de la ligne de fond. Le flétan du Groenland peut aussi se pêcher à la palangre ou au chalut de fond à panneaux. Les petits individus peuvent aussi être capturés accidentellement lors de la pêche à la crevette. La pêche au flétan du Groenland du golfe du Saint-Laurent utilisant des engins fixes a rencontré les normes de pêche durable du Marine Stewardship Council (MSC) en 2020. La certification donnée par le MSC est révisée régulièrement.
Ce poisson ne présente généralement pas de concentrations importantes de métaux toxiques (c.-à-d. mercure, cadmium).
Comme pour les autres poissons, sa cuisson élimine la présence éventuelle de microorganismes pathogènes comme les parasites. Il importe cependant de s’assurer de sa fraîcheur.
Pour les mets consommés crus, comme les sushis, les bols de poké et le ceviche, assurez-vous de n'utiliser que du poisson frais et de bonne qualité pour éviter la présence de microorganismes pathogènes nuisibles. Il est aussi fortement recommandé de préalablement congeler le poisson (-20 °C pour 7 jours), car la congélation détruit également la grande majorité des parasites.
Mais bonne nouvelle, les biotoxines ne s’accumulent pas dans le poisson !
Comme le flétan de l'Atlantique, sa bonne grosseur permet plusieurs options de coupes : en filet, en darne, en cubes, en pavé, en rôti ou en médaillon. Par contre, la chair de flétan du Groenland demande un peu plus de délicatesse dans les techniques de coupe.
Le flétan du Groenland se cuit bien à la poêle, au four, grillé, à la vapeur, que ce soit en filet ou entier. Comme tous les poissons à chair blanche délicate, il ne faut pas le cuire trop longtemps parce qu'il se défait facilement.
Excellente source de protéines, de vitamine B12 et de vitamine D. Source d'acides gras oméga-3.
Merci à Dominique Robert (UQAR), Mélanie Lemire (ULaval), Yannick Ouellet (Chef) et Louis-Charles Rainville (DSP Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine) pour leur aide à l’écriture et à la révision de cette fiche, écrite par Catherine Fallon.
Références de cette fiche :