Les aiguillats du golfe Saint-Laurent appartiennent au grand stock de l'Atlantique Nord-Ouest qui est surtout exploité par les États-Unis.
Depuis le début les années 2000, la pêche à l'aiguillat commun a surtout été accessoire bien qu'il y ait possibilité d'en faire une petite pêche dirigée avec des limites de total autorisé de captures bien établis.
Ce petit requin ne fait plus l'objet d'une pêche dirigée depuis 2012. Aujourd'hui, les prises accessoires d'aiguillat sont pratiquement toutes rejetées en mer. De plus, au Canada, l’ablation des ailerons de requins (c.-à-d. couper les ailerons des requins et rejeter la carcasse en mer) est interdite depuis 1994.
Autrefois, il se pêchait à la palangre et dans de plus rares cas à la ligne à main. Il était habituellement capturé en utilisant le calmar ou le hareng comme appât.
Comme cette espèce de requin est en haut de la chaine alimentaire et donc, consomme d'autres poissons. Ceci fait qu'il peut accumuler une concentration élevée de mercure. Santé Canada (ajouter lien) recommande de consommer les poissons marins à forte teneur en mercure (requins et certains thons) avec parcimonie, à raison de moins de 150 g (environ 1 portion d'une tasse) par semaine chez l'adulte moyen et par mois dans le cas des femmes enceintes ou allaitantes, ou de moins de 75 g par mois pour les enfants en bas âge (moins de 4 ans).
Comme pour les autres poissons, sa cuisson élimine la présence éventuelle de microorganismes pathogènes comme les parasites. Il importe cependant de s’assurer de sa fraîcheur.
Pour les mets consommés crus, comme les sushis, les bols de poké et le ceviche, assurez-vous d'utiliser que du poisson frais et de bonne qualité pour éviter la présence de microorganismes pathogènes nuisibles. Il est aussi fortement recommandé de préalablement congeler le poisson (-20 °C pour 7 jours), car la congélation détruit également la grande majorité des parasites.
Mais bonne nouvelle, les biotoxines ne s’accumulent pas dans le poisson !
S'il a une odeur d'ammoniac, n'acceptez pas l'aiguillat. C'est qu'il doit être éviscéré et saigné dès son décès. Aussi, coupez et enlevez la chair rouge avant la cuisson pour vous débarrassez des vaisseaux sanguins trop nombreux qui peuvent donner un goût amer venant de la présence possible d'ammoniac.
L'aiguillat peut être frit, poêlé, rôti, grillé, coupé en cubes pour des brochettes ou sautés, ses ailerons peuvent servir dans une soupe aux ailerons, et la chair ferme convient parfaitement à la chaudrée. Grâce à sa chair malléable, convient aux torsades et aux bandes de filet farci.
Excellente source de protéines et de vitamine B12. Source d'acides gras oméga-3. Chair maigre.
Merci à Dominique Robert (UQAR), Mélanie Lemire (ULaval), Yannick Ouellet (Chef) et Louis-Charles Rainville (DSP Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine) pour leur aide à l’écriture et à la révision de cette fiche.
Références de cette fiche :