Antoine Nicolas défie vents, glaces et marées en plongeant, à l’année, pour récolter les algues qui poussent près des côtes du Parc national Forillon. Quelques jours plus tard, elles se retrouvent dans les assiettes des plus grands restaurants du Québec et sont maintenant accessibles à tous. Ce Breton d’origine se destinait à une carrière en aquaculture. À son arrivée à Grande-Rivière en 2011, il a réalisé que la région regorgeait d’une ressource intéressante et sous-exploitée: les algues. Il a alors changé son plan de carrière pour lancer une entreprise spécialisée dans la cueillette et la distribution d’algues fraîches. « On a de belles ressources en Gaspésie, et il y a beaucoup de restaurateurs qui s’y intéressent », explique-t-il.
Biologiste de formation, il possède une maîtrise en sciences et technologies des aliments, spécialisée dans la qualité, l’aquaculture et les produits de la mer. Un Océan de Saveurs est le premier producteur d’algues au Québec certifié biologique, écoresponsable (niveau excellence – Les pages vertes) et pêche durable par Fourchette bleue. (Photo: Caroline Bolieau, oceandesaveurs.ca.)
Baptiste pratique l’image fixe et en mouvement, l’écriture ainsi que la création sonore. Son travail questionne et expérimente le territoire, principalement celui de l’estuaire du Saint-Laurent, qu’il a placé au cœur de sa démarche. Titulaire d’une maîtrise en arts visuels (Université Laval), il est l’auteur de plusieurs expositions solos et individuelles, de trois monographies et d’oeuvres d’art publiques. En 2022, il a publié un webdoc intitulé Inventaire indiscipliné des îles du bas du fleuve, dans lequel il revisite les territoires insulaires du Bas-Saint-Laurent. Récipiendaire de plusieurs bourses de recherche-création, il agit régulièrement comme évaluateur ou expert pour différentes institutions (Conseil des arts du Canada, CALQ, Ministère de la culture, …). À l’occasion, il poursuit aussi ses recherches à titre de commissaire. Il vit et travaille au Bic. (Photo: Yves Lavoie).
Colombe St-Pierre est une voyageuse, une aventurière, une amoureuse et une passionnée. Après une dizaine d’années à découvrir le monde et les cuisines de pratiquement tous les continents, sa passion l’a ramenée dans le Bas Saint-Laurent, au Bic, son village natal pour y ouvrir son restaurant. Par sa présence dans la région du Bas Saint-Laurent et en tant que cheffe cuisinière, Colombe St-Pierre souhaite que les gens se rendent compte de l’incroyable diversité de leur patrimoine alimentaire et qu’ils conservent, protègent et transmettent ce qui fait partie de leur identité propre. Elle a d’ailleurs reçu la médaille de l’Assemblée nationale pour ses réussites culinaires et sa défense acharnée des produits du terroir. Elle est grandement appréciée comme mentor à l’émission Les Chefs ! (Photo: Andréanne Gauthier).
En plus de ses fonctions à la direction du RQM, Dany est aussi professeur-chercheur en océanographie physique à l’Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER). Ses recherches portent sur l’étude et la modélisation des processus océaniques, avec un intérêt particulier pour la banquise et les mers englacées. Il a dirigé de nombreux projets nationaux et internationaux de recherche en océanographie et s’engage activement dans plusieurs réseaux de recherche au Québec et au Canada (Québec-Océan, ArcticNet, MEOPAR et Réseau Québec maritime) avec comme mission d’accentuer la pertinence et l’impact de la recherche pour une société meilleure. Co-initiateur du projet Mange ton Saint-Laurent!, Dany aime particulièrement faire de la recherche collaborative, transformative et transgressive, aux frontières avec l’art, l’éducation et la philosophie.
Spécialiste de l’écologie et de la dynamique des stocks de poissons marins, Dominique Robert est professeur à l’Institut des sciences de la mer (ISMER) de l’UQAR et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie halieutique. Ses recherches visent à améliorer notre compréhension des liens entre les fluctuations environnementales et les changements dans la distribution et l’abondance des ressources exploitées dans l’Atlantique canadien. Par l’utilisation d’outils de pointe tels que le marquage électronique et des caméras vidéos sous-marines, l’objectif ultime de ses recherches est de contribuer au développement de stratégies durables d’exploitation des ressources.
Émilie est convaincue que l’éducation constitue un incontournable pour contribuer à ce que toutes et tous mangent leur Saint-Laurent. Ses travaux de recherche et de développement portent sur l’éducation au climat pour le développement du pouvoir agir des jeunes , sur les enjeux éducatifs liés au Saint-Laurent, sur le pouvoir agir des jeunes face à différentes problématiques environnementales ainsi que sur les pratiques enseignantes. Dans le cadre de Mange ton Saint-Laurent!, Émilie contribue au volet éducatif en planifiant et réalisant des activités pédagogiques transformatrices et sociocritiques tant au primaire, au secondaire qu’en formation des enseignantes et des enseignants.
Emmanuel est un jeune pêcheur aguerri qui sillonne les eaux du Saint-Laurent depuis son plus jeune âge. Il cumule plus d’une quinzaine d’années d’expérience dans les pêches commerciales. Titulaire d’un baccalauréat en biologie marine et d’une maîtrise en gestion des ressources maritimes, Emmanuel est un capitaine soucieux de la pérennité des écosystèmes marins. Il a cofondé Chasse-Marée basée à Rimouski et il a à cœur de valoriser la diversité des produits de la mer québécois, promouvoir une pêche responsable et rapprocher les consommateurs des pêcheurs.
Coordonnateur du projet Mange ton Saint-Laurent! depuis 2018, Esteban fait preuve d’un parcours très varié en gestion et en développement de projets, ce qui lui a permis de bien connaître les réalités des collectivités rurales. Son désir de développer le territoire d’une façon durable l’a mené à réaliser des études en développement régional à l’UQAR et à créer une expertise qui touche l’adaptation aux changements climatiques et son intégration dans les processus décisionnels des communautés côtières de l’Est du Canada, ainsi que la mobilisation et le transfert des connaissances.
Descendant de gardien de phare et convaincu que les régions maritimes du Québec s’émanciperont le jour de l’effondrement de l’appellation réductrice de « régions-ressources », François L’Italien contribue à développer le volet socioéconomique de Mange ton Saint-Laurent!. Avec ses collègues et partenaires, il vise à établir les faits économiques significatifs concernant les pêches, à mettre en lumière les effets déstructurants de l’extractivisme dans ce secteur et à proposer des voies d’avenir pour sortir de ce modèle. Il est aussi professeur associé au Département de sociologie de l’Université Laval et co-directeur de la collection Vie économique aux Presses de l’Université Laval.
Improvisateur culinaire et locavore confirmé, Gabriel Bourgault-Faucher est convaincu que les pêches et l’aquaculture peuvent contribuer davantage à l’économie du Québec maritime tout en réduisant leur empreinte écologique et en occupant une place immensément plus grande dans nos assiettes. Au sein du collectif Mange ton Saint-Laurent!, il effectue des analyses d’économie politique et de sociologie, dans une perspective de développement régional, de vitalisation des communautés côtières et de territorialisation des systèmes alimentaires. Il est notamment l’auteur du rapport L’économie des pêches au Québec. Analyse et propositions pour favoriser la commercialisation des produits de la mer du Québec sur le marché domestique.
Guillaume est océanographe et chef de projet en pêche et aquaculture de formation. Il dispose d’une double compétence qui lui permet de jeter un regard avisé sur les enjeux de mise en valeur et de gestion des ressources marines. Après avoir parcouru les maritimes et s’être impliqué dans différents projets de développement de l’industrie des pêches et de l’aquaculture, c’est à Rimouski que Guillaume décide de s’amarrer en 2010. Il a cofondé Chasse-Marée basée à Rimouski et il a à cœur de valoriser la diversité des produits de la mer québécois, promouvoir une pêche responsable et rapprocher les consommateurs des pêcheurs.
Diplômée de l’Université Laval en Science politique, elle s’intéresse très tôt au développement régional et local, en particulier celui de sa propre communauté, soit celle des Îles-de-la-Madeleine. Après un passage de quelques années au sein de cabinets politiques fédéral et provincial où elle acquiert une connaissance des divers rouages, elle oriente sa carrière vers le développement de la collectivité madelinienne, intéressée à contribuer à la recherche de solutions aux enjeux rencontrés par la communauté insulaire. Par son implication et son leadership au sein de diverses instances, elle a contribué à la naissance, au développement ou l’accompagnement d’une multitude de projets et d’initiatives dans les secteurs du développement touristique, culturel, économique, événementiel et du développement durable. Elle a développé un vaste réseau, une excellente connaissance des acteurs du milieu madelinot et une expertise qu’elle met à profit dans le cadre de Mange ton Saint-Laurent!.
Kim est l’aventurier qui, par ses découvertes, vous montre dans l’assiette, ce qui est bon «Côté Est» du Québec. Toujours dans le souci de mettre en valeur les fins produits locaux, il débroussaille le territoire et vous déniche trouvailles et traditions oubliées. Chasseur et pêcheur depuis son enfance, Kim aime cuisiner pour ses convives – vous le trouverez sur la terrasse, grillant ses viandes, ou vous sentirez le fumoir qu’il alimente en vue de vous faire savourer nos trésors du Bas-Saint-Laurent. Ce qu’il préfère: créer un menu à l’ardoise à marier avec un bon vin nature!
Designer industriel diplômée de l’Université de Montréal et détentrice d’une Maîtrise ès sciences en développement durable appliqué de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), elle oriente sa pratique professionnelle selon les principes d’un développement durable appliqué. Intéressée aux alternatives de l’hyperconsommation comme seule réponse à nos besoins, l’approche du cycle de vie des objets l’a mené à entrevoir la désuétude des biens qui nous entourent comme un vaste potentiel d’innovation. Au cours des huit dernières années, Mayka Thibodeau a développé une multitude de projets pluridisciplinaires en vue de répondre de façon novatrice à l’interdépendance des enjeux économiques, écologiques et sociaux dans les problématiques environnementales, notamment dans la gestion des matières résiduelles.
Co-initiatrice du projet Mange ton Saint-Laurent!, Mélanie est aussi une amoureuse de la région du Kamouraska et du Saint-Laurent qui la borde. Elle apporte dans Mange ton Saint-Laurent! son expertise sur l’étude des contaminants environnementaux et des changements océaniques en lien avec la santé des populations côtières. Mélanie Lemire est professeure agrégée au Département de médecine sociale et préventive à l’Université Laval et chercheure à l’Axe Santé des populations et pratiques optimales en santé au CHU de Québec et à l’Institut de biologie intégrative et des systèmes (IBIS). Récemment, elle est aussi devenue co-directrice de l’Axe santé des communautés humaines au sein du Réseau Québec maritime.
Cinéaste indépendant, Nicolas Paquet réalise en 2011 son premier long métrage documentaire intitulé La règle d’or. Ont suivi le long métrage Ceux comme la terre et le court métrage Les sucriers, présentés dans de nombreux festivals au Canada et à l’étranger. En 2017, il lance Esprit de cantine, sélectionné notamment aux Rencontres internationales du documentaire. Ce film a été tourné dans le village qu’il habite, Saint-Alexandre de Kamouraska. A suivi son film Chef.fe.s de brousse, qui dévoile le combat de trois chef.fe.s. qui proposent une cuisine identitaire issue du territoire. Par ses créations, il propose une mise en images des réalités rurales fondée sur une recherche de sincérité. Il construit un lieu de parole pour les résistants du quotidien. Détenteur d’une maîtrise en philosophie politique sur la question de la résurgence indigène, il met en images ses réflexions et questionnements sur la communauté, le territoire rural, la perte et l’injustice. Il est cofondateur de franC doc, une maison de production ancrée dans le Bas-Saint-Laurent depuis 2003. Il a notamment produit les documentaires Verdoyant pure laine (2005) et A beau venir qui part de loin (2009).
“Perle… C’est l’âme rassembleuse et généreuse qui nous convie dans son restaurant comme si l’on rentrait à la maison. Elle est le maillon qui unit une famille de producteurs locaux, une équipe passionnée et des tablées de convives, toujours dans l’esprit d’honorer avec poésie les saveurs de chez nous. Elle incarne la joie de se retrouver le temps de savourer un bon plat, la surprise d’un vin fraîchement découvert, mais surtout, elle contribue à ces liens qui nous unissent! Sa créativité et son art de vivre riment nécessairement avec plaisirs de la table!”
Dans ses mots: « Je suis avant tout un curieux, un passionné de cuisine et de paysage. La science des aliments, des accords des saveurs m’ont interpellé dès mon plus jeune âge avec l’aide de mon grand-père qui était la troisième génération de chef renom. Je suis un artisan de la cuisine avec une excellente compréhension du volet administratif et de développement touristique et il adore faire vivre des projets porteurs. Dès la fin de mes études en restauration et en administration des affaires à ITHQ et à ESG-UQAM, je dirige le projet de refonte de la restauration des Jardins de Métis puis la direction adjointe du site historique et touristique. Ce fut pour moi une expérience révélatrice qui me fera prendre conscience de la richesse de notre biodiversité ainsi que de l’étendu des saveurs que l’on y retrouve. En parallèle, je m’implique auprès d’organisme de promotion des producteurs ainsi qu’au sein de plusieurs projets bioalimentaire porteurs pour le Bas-St-Laurent, la Gaspésie mais également à la grandeur du Québec. Ma passion est de faire participer à l’évolution de la cuisine québécoise afin de favoriser l’autonomie alimentaire ». Pierre-Olivier est lauréat d’un Laurier de la gastronomie québécoise (2019).
Titulaire d’une maîtrise en Administration et Marketing de l’Université d’Amsterdam, Sabrina est spécialisée en communication dans le domaine alimentaire et accompagne des organisations diverses, comme le collectif Mange ton Saint-Laurent!, dans l’élaboration de leurs activités de communication marketing. Ayant toujours été interpellée par la situation de nos fonds marins, elle s’est notamment impliquée en tant que spécialiste des médias sociaux auprès de l’organisation The Ocean Cleanup aux Pays-Bas. C’est après avoir évolué au sein de l’entreprise PRANA comme gestionnaire de projets marketing et de relations publiques pendant 5 ans que Sabrina s’installe face au fleuve en Gaspésie en 2020 et devient consultante. Elle accumule aussi les plongées sous-marines qui lui rappellent chaque fois l’urgence d’agir !
Yv Bonnier Viger est un médecin et épidémiologiste, spécialiste en santé publique et médecine préventive au niveau international et présentement directeur régional de santé publique de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Il est aussi professeur agrégé et directeur du Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine de l’Université Laval. Il est diplômé de l’Université Laval et McGill en médecine et il a de nombreuses publications et prix à son actif dont le prix Jean-Pierre Bélanger offert par l’Association pour la santé publique du Québec (2019). Il est l’initiateur, en 2011, de la Clinique SPOT (clinique communautaire de santé et d’enseignement) qui vise à mieux soutenir les personnes marginalisées et vulnérables de la ville de Québec. Le Prix d’excellence 2015-2016 du ministère de la Santé et des Services sociaux souligna le modèle d’innovation et d’efficacité de SPOT. De 2009 à 2015, il a été président de l’Association des médecins spécialistes en santé communautaire du Québec. De 2010 à 2015 il a été directeur du Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université Laval. M. Bonnier-Viger a été l’instigateur d’une vingtaine de Centres régionaux de surveillance épidémiologiques au Burkina Faso et en Côte-d’Ivoire pour contrer le SIDA. Il s’est également engagé à la fois professionnellement et politiquement pour la santé publique des communautés autochtones Inuit et Cris du Nord du Québec pendant plusieurs années à partir de 2003.